[245]. Journée de l’Union africaine: des appels à l’engagement
Le 9 septembre est célébrée la Journée de l’Union Africaine.
Cette date commémore l’avènement de l’Union africaine, à la place OUA, avec la signature de la Déclaration de Syrtre (Libye) par les Chefs d’Etat et de Gouvernement en 1999.
Ce renouveau ambitionne de positionner le continent africain dans son « rôle légitime qui est le sien dans l’économie mondiale » selon les dirigeants. L’Union africaine inclut également dans son agenda la mise en place d’institutions, de politiques et programmes tendant à apporter des solutions appropriées aux problèmes sociaux, politiques et économiques que la mondialisation complexifie de jour en jour.
Ces efforts devront à terme, favoriser « une coopération et une intégration accrue » et faire de l’organisation continentale le « moteur de la croissance et du développement économique » des Etats africains.
Un potentiel qui reste encore à être exploité
Le Président en exercice de l’Union africaine Macky Sall le rappelait lors de son discours d’investiture à la tête de l’organisation continentale. L’Afrique, c’est 30 millions de km2 ; plus d’un milliard d’habitants ; d’importantes réserves en eau et hydrocarbures ; 60% des terres arables non exploitées du monde ; 40% des réserves d’or ; 85 à 95% des réserves de métaux du groupe du chrome et du platine ; 85% des réserves de phosphates ; plus de 50% des réserves de cobalt et un tiers des réserves de bauxite.
Dans un message rendu public à l’occasion de la célébration, le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat est revenu sur les efforts consentis par l’Union africaine dans le cadre de l’Agenda 2063. Cet agenda visant à transformer l’Afrique en une puissance mondiale est structurée en plans décennaux et l’évaluation de la décennie 2013 – 2022 a selon Moussa Faki, révélé d’importantes réalisations.
Il s’agit notamment de l’opérationnalisation fort avancée de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), la transformation du NEPAD en Agence africaine de développement, du fonctionnement effectif de l’Université panafricaine ou encore de l’intégration du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) dans les structures de l’Union africaine.
Divers autres organismes ont également vu le jour pour prendre en charge à l’échelle continentale des besoins spécifiques du continent africain. Il s’agit notamment de l’Agence africaine du médicament et de l’Agence humanitaire africaine qui ont pu jouer un rôle important lors de la survenue de la pandémie Covid-19.
L’Afrique continue cependant de subir des contraintes réelles reconnues par ses dirigeants. Pour le Président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat, les contraintes internes relèvent de la faiblesse dans la mobilité des personnes, des biens et services entre les Etats membres de l’Union, dans la capacité de production agricole et dans l’insécurité énergétique.
Dans une déclaration rendue publique le 09 septembre 2022, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a appeler les Etats africains à ratifier « les différents instruments et régionaux de promotion et de protection des droits de l’homme ». La Commission appelle également « les Institutions Nationales des Droits de l’Homme et les Organisations de la Société Civile de renforcer leur collaboration » avec elle en vue d’améliorer la « qualité de vie des citoyens à travers le continent ».
Gageons que celles-ci seront réellement prises en compte dans la mise en oeuvre de la prochaine décennie 2023 – 2033 de l’Agenda 2063; l’objectif étant de bâtir « l’Afrique que nous voulons ».