15 octobre 2024

[68]. Les policiers m’ont fait chialer comme une gamine

 [68]. Les policiers m’ont fait chialer comme une gamine

wambedmi, oser la citoyenneté

Le Sénégal fêtera son indépendance ce 4 avril et nous avons demandé à des citoyen(es) de nous raconter leurs histoires de vie avec des agents de la police, de la gendarmerie ou d’autres services de sécurité. Aujourd’hui, nous recevons Oumy , blogueuse et journaliste. Voici son histoire avec les policiers.

Ecrire une histoire liée aux forces de sécurité….. Facile, me suis-je dis de prime abord. Oui, j’en ai vécu des histoires avec les forces de l’ordre. Et ça fait toujours rire quand je m’en rappelle.

Dans la rue, avec la police…

En 2012, j’ai eu beaucoup de plaisir à les brocarder durant les manifestations autour de la place de l’indépendance. Bah oui, les policiers m’avaient fait chialer comme une gamine. J’ai reçu sur mon avant bras un de leurs gadgets fumigène. L’impact a fait enfler mon bras. Ça faisait mal (j’avais des lunettes de soleil et on m’avait trouvé courageuse).

Après qu’on m’ait soigné, d’autres policiers ont délibérément jeté une grenade lacrymogène sur un groupe composé de curieux, de journalistes et de blogueurs. Tiens, c’est ce jour mémorable qu’on en a jeté une dans la Zawiya. C’était flippant mais tellement excitant. Rétrospectivement, on se dit les gars avaient assuré.

Toutes les conditions étaient réunies pour que ça dégénère. Ça l’a été un peu.

Au tribunal, avec la gendarmerie…

Les gendarmes hein…Nos grands « ennemis » au palais de justice. Ah oui ! Pour beaucoup, les journalistes ont beaucoup trop de privilèges. Tout le monde doit éteindre son portable, sauf les journalistes qui ont même le droit de manipuler les dits portables. Ah là, dès qu’ils vous prennent en faute, ils ne vous ratent pas.

Et quand ils croient vous avoir eus, et que vous leur prouvez qu’ils ont tort, ils vous virent quand même pour ne pas faire désordre et remettre en cause leur autorité. Une autorité coupable de beaucoup d’abus parfois.

Mais comme me l’a signalé un policier, c’est un signe d’inculture, de manque de savoir vivre pour beaucoup. Mais quand c’est un « force de l’ordre », ça fait désordre. Tout de même, c’est une infime minorité qui fout le bordel. C’est vrai que parler du train qui n’arrive pas à l’heure est plus jouissif que de parler de celui qui est toujours ponctuel.

Toujours debout, malgré tout…

Dans les troupes, dans les rangs ils sont là, toujours debout pour servir malgré l’absence de moyens. Pour nous protéger quand on est tous en famille pour célébrer, ils sont là. Au Magal, Magal, au Gamou, au Pèlerinage marial, ils sont encore là debout faisant en sorte que tout se passe bien.

Ils n’en dorment pas. Ils ne mangent pas à leurs faims et ils trouvent le moyen de rire, de nous faire rire, de nous détendre quand on est angoissé.

Ah si si si si, il y a des flics ou des gendarmes qui sont un peu psychologues sur les bords. J’en rencontre beaucoup dans mes différentes pérégrinations. Ils sont mes principales sources d’informations.

Alors je profite de ce 56e anniversaire de l’indépendance de notre pays pour leur dire Merci. Merci de veiller sur nous. Merci pour tout ce que vous faites pour nous. Que Dieu vous le rende !

Oumy la blogueuse

Alaaji Abdulaay

2 COMMENTAIRES

  • Merci pour ce témoignage. Belle idée que ce type d'articles. Bravo

  • Merci à toi aussi et n'hésites pas à partager ton histoire avec nous. Sûrement que tu en as une bien bonne.

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