9 septembre 2024

[6]. Inondations, Solid’Action et les pieds toujours dans l’eau

 [6]. Inondations, Solid’Action et les pieds toujours dans l’eau

wambedmi, oser la citoyenneté

Inondations, c’est assurément une expression qui donne le tournis à certains concitoyens de ce pays. Depuis plusieurs et pendant plusieurs années également, des initiatives personnelles et individuelles ont été prises. La solution n’est cependant pas encore au top à ce jour et il nous faut y travailler davantage.

On m’a fait découvrir cette chanson consacrée aux inondations qui continuent d’être un cauchemar pour bon nombre de sénégalais-es. En la partageant avec vous, je voudrais contribuer à la vulgariser et participer à la sensibilisation. Vous verrez dans cette vidéo de grands noms de la musique sénégalaise, tant de l’old que du new schools et surtout des lyrics écrits avec une grande générosité.

On ne peut imaginer l’angoisse que peut vivre un père ou une mère de famille en saison des pluies. C’est le cas lorsque les nuages s’amoncellent dans le ciel et quelles deviennent grise, noire ou sombre. Ils peinent de voir leurs enfants happés par les bassins de rétention ou des bactéries de toutes sortes. Et plus flippant encore, des yeew (animaux qui s’apparentent à des serpents) s’invitent maintenant à la partie.

Imaginez votre chambre remplie d’une eau rougeâtre et boueuse dont vous ignorez jusqu’à l’origine mais que vous devez y passer la nuit, avec votre enfant. Ceux et celles dans cette situation vivent en permanence une douleur qui transperce. Il y’ a un fort risque d’y perdre son humanité et finalement sa dignité. C’est ce qu’ont cherché à solutionner les artistes qui ont posé leurs voix sur cette musique.

Nagn ko déglou

2005 inaugure le calvaire

Depuis cette année, la série de désolation se poursuit. Beaucoup d’acteurs ont apporté leurs contributions aux populations par un soulagement ponctuel en matériel ou par l’expression d’une solidarité. Au vue de la situation qui perdure cependant, on ne peut se satisfaire de ce qui a été fait par les autorités. Il faut par conséquent travailler à des solutions efficaces et pérennes.

A ce jour déjà, beaucoup d’argent a été décaissé avec un montant qui tourne autour de deux milliards deux cent soixante dix millions de F CFA pour 2013. Parallèlement, de bonnes volontés se sont investies, des artistes ont écrit des chansons et sortis des clips. Et une série d’activités a d’ailleurs commencé à fourmiller autour de cette cause avec des émissions télé et des opportunistes.

On n’est franchement pas sous le registre de la distribution des bons et mauvais points à telle ou telle personne. Il est d’ailleurs heureux que le ministère piloté par Khadim Gueye ait tenu un atelier d’évaluation des actions de l’Etat dans la gestion des inondations de l’année écoulée. Certainement que les résultats de cette évaluation seront rendus publics afin que des mesures correctives soient prises par tous.

Tout à l’océan

En attendant que le ciel soit plus clément en ouvrant ses vannes, on doit pouvoir se débrouiller. Un interlocuteur me disait au détour d’une conversation qu’il faut travailler à l’évacuation de ces eaux. Dakar est une ville entourée d’eau et selon certaines informations, la nappe phréatique est toute proche de la surface. Ceci explique sûrement le fait que les eaux stagnent d’années en années.

Il serait plus judicieux d’aménager des canaux pour évacuer l’eau vers l’océan. Les distances ne sont pas loin de part et d’autres et il se dit que guedj dou fess. En tous les cas, il est temps de régler cette situation et de passer à autre chose!

Alaaji Abdulaay

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