6 décembre 2024

[98]. Wa Mbedmi est à l’image du salon sénégalais

 [98]. Wa Mbedmi est à l’image du salon sénégalais

Salam Wa Mbedmi

Cet interview sur Wa Mbedmi a été réalisée par Laure Malécot et publié sur le site internet de Agendakar. J’en reproduis une partie dans mon blog mais vous serez réorienté pour la seconde partie que je trouve tout aussi succulent. Le titre est mien.

Présentation

Wa Mbedmi, à l’état civil El hadj Abdoulaye Seck, est de son propre aveu « un pur produit du système éducatif sénégalais », munit d’une formation de juriste et d’une spécialisation en droit international des droits de l’homme à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Son blog engagé nous a été recommandé par NK, rencontrée précédemment

Pourquoi Wa Mbedmi ?

Parce que dans notre vie sociale, le Mbed est l’espace commun par excellence. Nous avons tous nos espaces privés, nos éducations, styles et objectifs de vie et le Mbed est le lieu commun de retrouvailles. Pour parler de façon imagée, je dirais que le mbed est à l’image du  salon sénégalais. On y retrouve le téléviseur, le ventilateur, le wifi, la photo du marabout, le ande thiouraye, le pot de fleur et des rideaux assortis à l’ensemble. Chaque chose à sa place ou là où elle peut être.  
En évoquant, Wa Mbedmi, celles et ceux de la rue donc, j’ai en vue cette interaction. Ces interrelations que des humains, des animaux et des machines entretiennent, dans la méfiance et la peur de l’autre ou dans une parfaite symbiose où chaque élément se voit comme une partie d’un l’ensemble. Dans ce jeu de rôle, certains se comportent dans l’espace public comme chez eux. D’autres y verront juste un ailleurs. Selon que l’on est dans une approche ou dans une autre, on y a un comportement différent.  
Le blog est compartimenté en RUES, toujours dans l’esprit du Mbed. Chaque numéro correspond à un sujet. Certaines rues sont communicantes à d’autres d’où les renvois que vous voyez dans certains articles. Il peut arriver que dans un souci de bon voisinage, on ait un ensemble de rues qui traitent d’un commun vouloir de vie commune (moyens de transport, métiers dans la rue, blogging, institutions, etc.)

Pourquoi as-tu décidé de faire un blog ? (depuis quand, quelles ont été tes motivations premières)

A partir de 2008, je voyageais beaucoup dans le cadre de mes activités professionnelles. Mon passe temps favori était d’admirer les formes que pouvaient prendre le tronc ou les branches de certains arbres. Chercher ces différences d’un arbre à l’autre et les capturer dans un appareil photo rendait moins douloureux les longs kilomètres à parcourir. J’avais donc ouvert un blog d’images, aujourd’hui abandonné.
J’ai recommencé à bloguer, en écriture cette fois-ci lorsque Libasse et Abdoulaye m’ont convié à un atelier. J’y étais à l’initiative de l’Institut Panos et Osiwa avec Ibrahima Lissa Faye et Mountaga Cissé comme formateurs. On m’avait offert une tablette que j’ai égarée dans un taxi alors que j’étais allé prendre une image d’un pan du mur de l’Ucad. Je l’ai trouvé assez mal « décorée » par des résidus d’affiches. Je devais cependant donner vie aux enseignements reçus, d’autant plus que j’éprouvais ce besoin de partager.
J’ai eu la formidable chance d’avoir été à l’école jusqu’à obtenir un diplôme universitaire. J’ai encore aujourd’hui la chance de côtoyer certaines personnes ou d’accéder à certaines informations qui me permettent de comprendre certaines choses. J’estime devoir les partager avec mes concitoyens. J’ai encore en tête une réflexion du blogueur Charles Sanches qui disait, je cite de mémoire : « Nioune dagniy wakhal niénéne, yéneu sayi sakh niou wakhal souniou bop. Bousi kéneu guissé ndieurign niou santé ko Yallah »

Comment peux-tu définir la « ligne éditoriale » de ton blog ?

L’essentiel de mes publications tourne autour de l’exercice de la citoyenneté. Pour moi, être un citoyen, c’est entrer dans cette démarche de comprendre le fonctionnement de son pays, de se forger sa propre opinion, d’interpeller au besoin les autorités par le biais de mécanismes existants et de sanctionner, par Oui ou Non, à l’occasion de joutes électorales. Si de par mes écrits, je parviens à faire connaitre des institutions, des initiatives ou des personnes et que cela contribue à atteindre les objectifs énoncés plus haut, j’aurais exercé ma citoyenneté et suggéré à d’autres d’agir dans cette voie.    

Quels sont les genres de réactions, commentaires, que tu reçois ?

Je lis beaucoup de « Merci El hadj Abdoulaye pour cet article.» en début de commentaires sur le blog. Peut être qu’il s’agit de gens satisfaits de ce que je leur ai appris ou rappelé. Je rencontre également en certaines occasions des lecteurs qui disent apprécier ce que je fais.  Certaines matinées, il arrive que tu reçoives une réaction qui rafraichit la journée. J’ai reçu ce 18 juillet 2016 un email qui disait ceci « …

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Alaaji Abdulaay

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