[32]. De grâce, rendez-nous nos trottoirs!
Les trottoirs, jadis réservés aux piétons pour leur déplacement, soit aujour’dui entre les mains de voitures et autres occupants. L’encombrement des trottoirs est désormais un fait avec lequel il faut composer.
Je trouve quand même ces heures d’été vraiment longues. Pour ne pas nous ennuyer, posons le débat sur l’encombrement des trottoirs. Je ne suis pas sûr que la situation à laquelle nous assistons soit normale. Réglons cependant quelques préalables.
Wikipedia définit le trottoir comme « un espace réservé aux piétons de chaque côté des rues; un caniveau et une bordure assurant la limite avec la partie vouée à la circulation des véhicules à moteur« . Si l’on se fie à cette définition, un trottoir n’est pas une voie de stationnement ni un garage mécanique. A la disposition du public assurément mais quel usage?
Trottoirs et chaussée, échanges de bons procédés
Disons-le clairement. Un trottoir sert de voies de passage pour les piétons. Ce n’est donc pas réservé aux étals de marchandises pour la vente de guerté thiaf, mango wala banana. Je suis d’accord avec vous que le constat est tout autre et nous en avions parlé en évoquant le processus d’installation des Diallo Banana.
Pour nous piétons, l’encombrement des trottoirs un véritable calvaire qui nous plonge dans un stress permanent. L’on nous pousse à nous faufiler entre les voitures roulants ou à marcher sur la chaussée. Nous sommes plongés dans un environnement à risque par la seule cupidité de concitoyens.
En fait je ne vois que du mateey dans cette pratique. Rien de plus et qu’on ne vienne pas me dire qu’ils n’ont pas conscience de la gêne occasionnée. Je dis « ils » parce que toutes les fois où j’ai remarqué ces grosses bolides mal garées, un « grand monsieur », souvent en costume cravate, était au volant.
Je n’ai rien contre les gens en costards et dans l’imaginaire d’ailleurs, ils sont instruits et dotées d’une certaine capacité réflexive. J’ignore si le mot existe mais vous voyez ce que je veux dire. Si ce n’est pas le cas, j’ai dirait juste qu’ils sont en mesure de réfléchir avant d’agir. Mais bien au delà, l’encombrement des trottoirs est la conséqunce de transfomations dans notre habitat.
Quand les garages deviennent des ateliers
Lorsque vous empruntez le tronçon Collège Sacré-Cœur 2 – Boulangerie Jaune, il est impossible de trouver le trottoir inoccupé. Si des voitures n’y sont pas garées auprès du vulgarisateur, elles y stationnent pour se servir chez le fruitier. Ce sont des stationnements temporaires me diriez-vous mais je n’évoque même pas encore cet élément.
Il y’ a une autre pratique fort remarquée dans les quartiers « résidentiel » de Dakar. Dans Sacré-Cœur, les garages cèdent de plus en plus la place aux commerce ou à des ateliers pour tailleurs. Chaque local est désormais aménagé pour servir de souks, salons de coiffure ou quincaillerie. N’ayant plus d’endroits pour se garer, les véhicules sont désormais parqués au niveau du territoire.
D’autres trouvent même le malin plaisir de se réserver des voies de stationnement. Et puis d’ailleurs, niit gni fok ngaléne di wone sa bop, niou kham yay kane. Plus votre bolide est grosse, plus elle luit votre apparence, plus votre dose de respect se renforce. Pure illusion ou réalité? Ce n’est pas le plus important, ce qui l’est, c’est d’apprendre à garder la vie autour de ces menances.
2 COMMENTAIRES
waw sonou nagnou à grand yoff mom au niveau du marché c'est le calvaire. Voitures et piétons se partagent la route.limaci diakhal y'a jamais eu de suite accorder au déguerpissement.
Vous avez parfaitement raison. Ce qui choque le plus, c’est le fait que les autorités politiques et administratives détenteurs de pouvoirs font semblant de ne pas remarquer ces illégalités.
Peut être que les populations de Grand-Yoff devront interpeller les candidats à la municipalité